USG Legal / IBJ salary survey - Trends - Interview van Martine Delierneux en Dieter Honoré
Laurence Durodez (LexGo.be) : Quelles sont les principales tendances qui se dégagent au fil des années sur le profil type du juriste d'entreprise à travers l'enquête USG Legal/ IJE sur les salaires ?
De USG Legal/IBJ salary survey van 2014 is de opvolger van de IBJ Salarisenquête van 2008. Wat zijn de meest markante evoluties wat betreft hetprofiel van de bedrijfsjurist?
Martine Delierneux (Juriste d'entreprise Maître de conférence à la Solvay Business School of Management and Economy) : L'importance des « soft skills » : Si la profession de juriste d'entreprise est et reste un métier d'expert et si les compétences techniques restent primordiales, on attend aujourd'hui du juriste qu'il soit beaucoup plus que cela.
L'enquête met particulièrement en évidence l'attente de voir le juriste se comporter en véritable partenaire. Le juriste doit être à même de comprendre son entreprise, le marché dans lequel elle évolue, sa stratégie et ses produits. Il a la responsabilité de récolter l'information là où elle se trouve. Il doit penser en termes de solutions - se positionner en « problem solver » et faire avancer les projets tout en participant avec sagesse au contrôle des risques. Last but not least, il doit être à même de communiquer de manière adéquate, claire et persuasive dans au minimum trois langues : français et néerlandais mais aussi anglais (deuxième langue la plus utilisée par les juristes d'entreprise tant francophones que néerlandophones).
Féminisation : La majorité des jeunes juristes d'entreprise sont aujourd'hui des femmes. Ce constat reflète sans doute une évolution assez générale sur le marché du travail dans lequel les femmes sont de plus en plus intégrées. Cependant, sans gloser sur l'existence ou non de qualités typiquement féminines, il faut reconnaître que les femmes juristes trouvent en entreprise un terrain particulièrement propice à l'exercice de leur sens de l'organisation et de leur esprit pratique. Elles réussissent par ailleurs généralement bien à concilier les différentes qualités exigées du juriste d'entreprise, partenaire proactif mais aussi gardien de la légalité.
Mobilité : Les juristes d'entreprise hésitent de moins en moins à changer d'entreprise voire de secteur d'activité ou à réorienter leur carrière vers d'autres métiers du droit tel celui d'avocat. Cela démontre un esprit de challenge et une faculté de changement qui constitue assurément un atout mais également un point d'attention pour l'entreprise, nous y reviendrons.
Dieter Honoré (General Manager USG Legal Professionals): Het meest opvallend is zonder twijfel de vervrouwelijking van het beroep. Tot 45 jaar zijn de vrouwen ruim in de meerderheid. Onder de 28 is zelfs 58% van de bedrijfsjuristen een vrouw. Jammer genoeg is deze vervrouwelijking nog niet doorgetrokken naar de leidinggevende functies. Daar zijn de mannen nog steeds in de meerderheid. Doch er mag verwacht worden dat ook de juridische managementfuncties in de toekomst steeds vaker door vrouwen ingevuld zullen worden. En dit zal zonder twijfel gepaard gaan met een accentverschuiving wat betreft "leiderschapsstijl".
Verder is opmerkelijk dat paralegals hun opmars in het bedrijfsleven verder zetten. Ook voor hen ziet de toekomst er rooskleurig uit.
Tot slot vond ik het ook opvallend dat de solo legal counsel een opvallend grote niche is binnen het veld van de bedrijfsjuristen. Bijna 1 op de 6 bedrijfsjuristen geeft te kennen in een solo rol te zitten.
LD : Wat zijn voor jou de meest opvallende resultaten in de survey van 2014?
Quel est le point le plus interpellant de l'enquête 2013/2014
Dieter Honoré : De rode draad in de survey van 2014 is dat de bedrijfsjurist zijn positie in het bedrijf steeds steviger verankert. Legal managers rapporteren in bijna de helft van de bedrijven rechtstreeks aan de CEO en ruim 1 op 3 zetelt in het directiecomité. Hiermee weegt de bedrijfsjurist steeds zwaarder op de besluitvorming aan de top van het bedrijf. Ruim 2/3de van de bedrijfsjuristen stelt dat hun invloed op de beslissingsprocessen de voorbije 5 jaren is toegenomen.
Ook opvallend: iedereen heeft het erover dat (niet-technische) competenties steeds meer aan belang zullen winnen. Met name probleemoplossend denken scoort zeer hoog als extra aandachtspunt voor de toekomst.
Ondanks de aanslepende crisis zijn de meeste legal managers ook zeer hoopvol over de toekomst. Slechts 3% is van oordeel dat zijn/haar juridisch departement de komende 12 maanden zou afnemen. De meesten gokken op een status quo.
Martine Delierneux : Je relève pour ma part différent paradoxes :
L'exercice même du métier de juriste d'entreprise relève d'un équilibre extrêmement délicat : confident nécessaire, il est également le « gate keeper » assumant des responsabilités de plus en plus précises dans le processus de contrôle des risques et ce dans un monde de plus en plus « légaliste » mais où les lois de plus en plus techniques ouvrent fréquemment la porte à de multiples questions d'interprétation sources d'insécurité juridique.
Dès lors que sont démontrées ses facultés d'écoute et son esprit de « problem solver », le juriste est un membre à part entière de l'équipe ses avis sont sollicités à tous les stades du processus de décision, il est écouté et respecté pour son indépendance. Souvent, il dépend directement du CEO qui attend de lui une attitude constructive mais également le courage de dire « non » lorsqu'apparait un obstacle juridique de nature à porter atteinte aux intérêts de l'entreprise ou à sa réputation.
Par ailleurs, ce juriste de plus en plus impliqué dans les projets de développement de l'entreprise et sollicité au cœur même de la prise d'options stratégiques, lui est par contre de moins en moins fidèle : 43% des juristes disent avoir changé d'emploi au cours des 4 dernières années...C'est un nouveau aspect de la collaboration qu'employeurs et employés doivent apprendre à gérer.
LD : A quels signaux les entreprises doivent-elles être plus particulièrement attentives dans la gestion et la rétention de ces professionnels ?
Voor welke signalen moet de general counsel waakzaam zijn als het gaat over het aansturen of behouden van zijn team?
Martine Delierneux : Le package salarial, les perspectives d'évolution, et le stress lié à la charge de travail figurent en tête des facteurs de motivation ou de « démotivation ».
Au niveau des conditions financières, les juristes se plaignent encore trop souvent d'être considérés comme « centre de coût » plutôt que source de profit. Cette conception doit évoluer : par ses conseils, ses interventions dans la négociation et la rédaction de contrats, sa gestion des contentieux et des frais qui y sont liés, le juriste d'entreprise exerce indubitablement une influence positive sur les bénéfices de l'entreprise qui interdit toute discrimination salariale par rapport aux fonctions qualifiées de commerciales.
Le package salarial n'est par ailleurs plus limité aux seuls deniers. Les juristes sont également attentifs à d'autres composantes de nature à améliorer leur bien-être au travail et en diminuer le stress : une équipe suffisante pour permettre une répartition raisonnable de la charge de travail, la disposition d'un matériel informatique efficient et adaptés aux besoins, la possibilité de travailler dans certaines conditions à domicile pour limiter les difficultés de déplacement et bénéficier le cas échéant d'un environnement plus propice à la concentration sont des exemples d'avantages non strictement financiers unanimement appréciés.
Enfin, les juristes réclament le droit d'évoluer. La mobilité du juriste au sein de l'entreprise reste encore trop exceptionnelle. Le juriste d'entreprise désireux de progresser voire de donner une nouvelle orientation à sa carrière sera normalement attentif aux offres de mobilité interne s'il en est informé en temps opportuns en particulier si son management respecte son désir de changement et l'accompagne dans sa réflexion en le guidant dans toute la mesure du possible vers les fonctions les plus adaptées à son profil dans le souci constant de l'intérêt conjugué de l'entreprise et de son employé.
Dieter Honoré: De general counsels en legal managers hebben meer impact op retentie dan ze vermoeden. Als mensen uit hun team van job veranderen doen ze dat meestal om zich jobinhoudelijk te verbeteren. Of simpelweg omdat ze toe waren aan iets nieuws. Leidinggevenden moeten er zich bewust van zijn dat een actief beleid waarbij ze (zelfs ongevraagd) zuurstof pompen in de jobinhoud van hun medewerkers zal lonen. Ook nadrukkelijker nadenken over een interne doorgroei naar niet-juridische functies kan hier perspectieven openen.
Verder blijven natuurlijk het financieel pakket en doorgroeimogelijkheden een belangrijke rol spelen. In vrij kleine departementen met een jonge team en jonge managers blijft het een uitdaging om doorgroeimogelijkheden te creëren. We moeten daarbij bewust waakzaam blijven voor alternatieve paden naast een klassieke verticale doorgroei.