A l'heure de transmettre leurs entreprises familiales à la jeune génération, les baby-boomers font face à un écueil de taille: le fossé intergénérationnel. L'étude "Bridging the gap: Handing over the family business to the next generation", menée par PwC auprès de 200 jeunes de 21 pays, identifie 3 écueils de taille pour la succession... et la pérennité des entreprises familiales :
Le fossé intergénérationnel : le monde a beaucoup changé et la jeune génération doit tenir compte de « mega trends » comme l'évolution démographique, l'urbanisation, les changements climatiques... Parmi ceux qui souhaitent reprendre l'entreprise familiale, 80% ambitionnent de grands changements et de la croissance. Souvent formés au management, ils entendent appliquer ce qu'ils ont appris, apporter plus de rigueur dans les processus et de tirer parti des nouvelles technologies.
Le manque de crédibilité : être « fils ou fille de » est ressenti comme une difficulté ; 88% d'entre eux estiment qu'ils doivent travailler davantage que les autres pour prouver leur légitimité et 59% pensent que leur principal challenge est de gagner le respect de leurs collaborateurs. Devenir CEO n'est plus automatique et seulement 35% se disent sûr d'y parvenir.
Une difficulté de communication : une difficulté de communication : la génération des fondateurs aurait tendance à surestimer sa réussite et sous-estimer les capacités de ses enfants à réussir aussi bien qu'elle. De son côté, 64% de la jeune génération pense que les aînés auront du mal à passer le relais. Ceci pouvant freiner les prises de décisions au sein de l'entreprise et conduire à une situation où les baby-boomers lâchent les rênes en théorie tout en conservant le contrôle réel.
L'enjeu de la (bonne) succession de ces entreprises familiales est de taille : elles génèrent en effet 70-90% du PIB mondial ! Celles qui réussissent le mieux cet exercice sont celles qui préparent la transition à l'avance : idéalement entre 5 et 7 ans.
