21/09/20

Le mot du Président - Apprendre à vivre autrement

A entendre les avis des nombreux experts qui s’expriment sur le Covid-19, nous ne sommes pas sortis de la crise sanitaire que nous traversons. Même lorsque nous disposerons d’un vaccin, pour autant que celui-ci ait un taux d’efficacité important et qu’une grande partie de la population accepte de le recevoir, le virus risque bien de survivre encore des mois, voire des années.
 
Je ne suis pas médecin mais avocat. Je ne dispose d’aucune boule de cristal et n’ai aucune autorité en cette matière. Mais il y a une chose dont je suis certain : nous devrons apprendre à vivre avec ce coronavirus.
 
Cela signifie que nous devrons changer certaines de nos habitudes, éviter trop de réunions, réduire les contacts rapprochés, respecter ce que nous appelons les gestes barrière, etc…
 
Je reste optimiste. Je suis certain que, moyennant une certaine discipline de vie, nous nous en sortirons plus forts.
 
Je reste aussi réaliste. De nombreux avocats ont souffert, souffrent et souffriront encore de cette crise. Il y a bien entendu ceux qui sont frappés par la maladie auxquels je pense en premier. Mais il y a aussi tous ceux qui souffrent de la crise économique qui est la conséquence de cette crise sanitaire. Dans certains cabinets, l’activité ne reprend pas avec l’intensité espérée. La crise a laissé et laissera des traces.
 
AVOCATS.BE proposera très prochainement de participer à une nouvelle enquête sur les effets de la crise. Les résultats de celle-ci serviront de support à la réflexion de l’assemblée générale des Bâtonniers sur les mesures qui pourraient être mises en place.
 
Il y a des signes positifs. Parmi ceux-ci il y a la position qui a été adoptée par le Collège des Cours et Tribunaux. Elle est courageuse et va résolument dans le bon sens. En ce qu’elle insiste sur le fait que « le fonctionnement des cours et tribunaux doit autant que possible se dérouler de façon normale, afin que toutes les audiences et toutes les affaires – dans le respect des consignes (…) – puissent être organisées au maximum », elle répond au souhait des barreaux d’une reprise du traitement des dossiers. Comme le dit le Collège, « il est essentiel que la continuité du service puisse être garantie ».
 
Je ne peux que saluer les initiatives qui ont été prises par certains magistrats de siéger plus durant les vacances judiciaires pour permettre de résorber une petite partie du retard accumulé durant les mois de printemps.
 
Cela démontre une nouvelle fois que, ensemble et unis, nous sommes plus forts pour traverser cette crise.

 
Votre très dévoué.

Xavier Van Gils
Président

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