15/04/22

Le gouvernement belge veut son propre WhatsApp

La Belgique souhaite surfer sur le succès de l’application CovidSafe pour remplacer le système Be-Alert par une sorte de WhatsApp belge. Objectif : mieux communiquer en cas de crise et réaliser au passage une jolie économie. Si l’intention est sans doute bonne, la réalisation pose question et inquiète.

Le système d’alerte

BE-Alert est un système d’alerte qui permet aux autorités de diffuser un message à la population en situation d’urgence. Une autorité, qu’il s’agisse d’un Bourgmestre (commune), d’un Gouverneur (province) ou du Ministre de l’Intérieur (national) peut, si elle l’estime nécessaire, alerter la population par ce biais et lui fournir des instructions.

Le système fonctionne sur la base d’un enregistrement volontaire des numéros de téléphone et utilise le protocole SMS.

Ce protocole présente des avantages indéniables, notamment la possibilité de cibler assez précisément le message sur le plan géographique. Par ailleurs, la simplicité du protocole le rend relativement stable et compatible avec tous les téléphones.

Ce protocole présente malgré tout des désavantages : d’une part il est limité aux caractères (pas d’image, son ou vidéo) en nombre limité. D’autre part il coûte cher : les opérateurs GSM facturent à l’État la communication.


Un WhatsApp belge ?

C’est le journal La Libre qui le révèle : le gouvernement planche sur un projet consistant à transformer le protocole de Be Alert, afin de substituer au bon vieux SMS un système calqué sur WhatsApp.

Avantages escomptés : des messages plus variés (son, image, vidéo, etc.) et une réduction des coûts.


Des questions nombreuses

La Libre révèle cette information au détour de l’interview de Frank Robben. Ce dernier explique que l’application sera prête d’ici 2 semaines et qu’elle s’appuiera sur l’application CovidSafe. Selon le concepteur, le succès du nouveau Be-Alert devrait être fulgurant dans la mesure où 8,5 millions de personnes ont déjà téléchargé l’application CovidSafe.

Et c’est là que les choses se corsent …

Il y a tout d’abord la personnalité même de Frank Robben.

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