26/10/20

Le mot du président - Ayons le courage d’avouer notre fragilité !

Un aimable confrère m’indiquait que, décidément, mes éditos se voulaient en général optimistes. Au risque de le décevoir, je pense qu’on peut être le plus optimiste qui soit, il devient compliqué d’avoir une vision très positive des temps que nous connaissons et des semaines à venir.
 
Les temps sont difficiles. L’ambiance est morose. La crainte d’un confinement de plus en plus serré existe. Tout cela n’est pas très enthousiasmant.
 
Si on ajoute à cela un stress financier et/ou un stress de santé, des projets de vacances avortés et ce constat indéniable que nous connaissons de plus en plus de personnes touchées par le coronavirus, nous devons bien reconnaître que nous avons là une série d’ingrédients pouvant constituer une bonne dose de dépression.
 
Trop, c’est trop.
 
Et pourtant. Sans tomber dans un optimisme béat, il y a peut-être déjà des leçons à tirer de tout cela.
 
Je ne vous parle pas de leçons quant à l’organisation de notre société, de la justice ou même de notre travail. Je ne vous parle pas de manger local, de moins voyager ou de prendre le temps de se rencontrer. Je ne vous parle pas de toutes ces bonnes résolutions que nous prenons à certains moments pour les oublier à d’autres ! Je ne vous parle pas de notre relation à la société ou à l’autre mais de notre relation à nous-mêmes.
 
Et si on arrêtait de vouloir à tout prix nous montrer plus forts ou plus parfaits que nous ne le sommes ? Et si on acceptait de montrer, nous aussi, nos failles, notre vulnérabilité, nos angoisses face à ce qui nous arrive.
 
Nous le savons. Nous sommes dans une société qui valorise les performants, les forts, les invulnérables. Or, nous sommes vulnérables, nous sommes fragiles.
 
La reconnaissance de notre fragilité, de notre vulnérabilité, c’est également l’amélioration de la confiance en nous. Mieux nous connaître, mieux nous admettre, dans toutes nos facettes, c’est se renforcer, se consolider.
 
Reconnaître nos failles, c’est aussi pouvoir en parler, c’est aussi oser demander de l’aide. En ces temps moroses, plus que jamais, la dépression et le burnout nous guettent. Il nous faut oser cette démarche sans peur, sans honte, sans gêne. Cette capacité est même l’un des principaux facteurs de résilience.
 
Quand tout ne va pas pour le mieux, il faut oser le dire, il faut oser consulter. Je ne peux que vous le conseiller. Cela vous renforcera.
 
Alors, partageons, parlons entre nous, osons confier nos craintes, nos doutes. Parlons à nos associés, nos collaborateurs et, évidemment, aux membres de notre famille, à nos amis. Libérons notre parole, n’ayons pas peur de nous exprimer pour faire part de nos sentiments. Cessons de vouloir jouer un rôle ! Ayons le courage d’avouer notre fragilité.
 
Nous n’en sortirons que plus forts !
 
 
Votre très dévoué.

Xavier Van Gils PRÉSIDENT

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